Grâce à Coralie Delaume, j'ai découvert cette interview de Varoufakis, en anglais désolé, qui montre que le personnage a évolué dans le bon sens et a commencé son mea culpa.
Il y a donc encore des raisons d'espérer
https://www.tsf.pt/portugal/economia/di ... 80552.htmlQuelques traductions d'extraits :
"Je pense que le 9 avril restera dans les mémoires comme le moment où la désintégration de l'Union européenne et de l'union monétaire en particulier a commencé", dit-il.
"Je me souviens que les renflouements qui furent accordés au Portugal et à la Grèce furent déguisés en actes de solidarité. Oui, ils étaient solidaires, mais avec la Deutsche Bank ou la Société Générale, vu que l'argent qui est allé à nos Trésors publics a servi in fine à rembourser les dettes des banques françaises et allemandes, lesquelles avaient placé tant d'argent aux États-Unis en 2008 qu'elles étaient insolvables."
"Il faut faire comprendre aux ministres des Finances néerlandais, allemand, autrichien et finlandais que si leurs finances publiques sont bien plus saines que celles du Portugal, de la Grèce ou de l'Espagne, c'est parce qu'ils ont connu des taux d'intérêt négatifs ces huit dernières années et que leur dette a diminué sans qu'ils n'aient rien eu à faire. Leurs exportations nettes vers la Chine, les États-Unis ou le Royaume-Uni ont été maintenues à un niveau élevé parce que l'euro était relativement bas. Et il était bas parce que dans la zone euro, il y avait les pays déficitaires : le Portugal, l'Espagne, l'Italie, la Grèce."
" Regrettez-vous certaines choses de l'époque où vous étiez ministre des Finances de la Grèce ? Y a-t-il des choses que vous auriez pu faire différemment ?
[Si j'avais su] j'aurais fait beaucoup de choses différemment. (...)
je pense que j'aurais dû être beaucoup moins conciliant avec la troïka. J'aurais dû être beaucoup plus dur. Je n'aurais pas dû chercher un accord intermédiaire.
J'aurais dû leur donner un ultimatum : "une restructuration de la dette, ou nous sortons de l'euro aujourd'hui-même"