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Or et Islam

Forum de discussions générales sur l'Or. Analyse des cours de l'or, actualité économique, financière et géopolitique. Fondamentaux de l'or et des métaux précieux.

Re: Or et Islam

Messagepar hellor le Mar 22 Jan 2013 22:16

@Sam's : il peut être utile de connaître certaines de ces règles si un jour tu es amené à échanger en pays musulman, même si tous ne les suivent pas ou diffèrent, c'est toujours mieux de connaître les traditions des autres pays. Surtout que ça s'étend du Maroc à l'Indonésie.

Pour les fluctuations, il y en a toujours eu et elles pouvaient être importantes auparavant. Le cours des changes n'était pas imposé par une quelconque autorité, mais les commerçants se renseignaient auprès des plus gros commerçants avant de débuter leur journée sur leurs dernières transactions pour se faire une idée de la situation et chacun proposait son échange. Naturellement les propositions finissent par se rapprocher. Et un cours naturel apparaît.

S'il y a liberté de proposer son taux d'échange, c'est une fraude que de cacher à l'autre le "cours" constaté, l'honnêteté consiste à l'avertir lui aussi des derniers échanges.

Aujourd'hui avec nos moyens de communication, il pourrait y avoir pas mal de façon de se fixer un "cours" moyen international. Comme je l'ai précisé plus haut en faisant intervenir différents acteurs physiques. Et uniquement physique avec paiement comptant. Ce qui donnerait une vraie valeur à l'or et l'argent.

Mais c'est juste de l'utopie, ou plutôt la mort subite des monnaies fiduciaires, du moins un écrasement véritable car effectivement y'a si peu d'or et d'argent que les cours actuels sont justes délirants.
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hellor


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Re: Or et Islam

Messagepar maraboo666 le Jeu 24 Jan 2013 09:01

Gilles Bonafi est en train de finaliser son livre (à paraître au Printemps): « La fin de l’économie. Le début de la conscience. »
Il affirme que :
La prétention de vérité s’est donc muée en prétention de mesure et les économistes sont devenus des mathématiciens adeptes de la microéconomie, « une fiction imaginaire ».

L'économie se rapproche de l’histoire et, in fine, se différencie par un langage propre, c’est à dire une certaine vision et tentative d’explication d’un phénomène particulier que l’on peut réduire à l’expression « étude du monde marchand dans l’organisation de la société », le fameux triptyque de l’intégrisme marchand : vendre, acheter et s’entre-tuer.

Jacques Lacan, le célèbre psychanalyste français insistait lourdement sur le rôle essentiel du langage en psychologie :
« Le psychanalyste n’est pas un explorateur de continents inconnus ou de grands fonds, c’est un linguiste. »

Pour mieux comprendre, il faut remonter à la source. Jean (1:1), révélait, il y a très longtemps, le vrai rôle du verbe :
« Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. »

Wittgenstein donc, laissa dans son Tractatus logico-philosophicus (1921) une conclusion qui devrait être inscrite dans chaque salle de classe, au fronton de chaque université : « Les lois logiques sont des tautologies, elles ne disent rien sur le monde ».
Gilles Bonafi enfonce le clou:
Vendre et acheter (une variante d’onanisme compulsif) voilà sur quoi repose toute la société, et donc, pour permettre l’échange sans passer par le meurtre on a créé un médiateur, l’argent, qui a fini par remplacer dieu dans l’inconscient collectif. Pour ceux qui n’avaient pas compris le véritable sens de la parabole du veau d’or, en voici l’explication.
Nous avons comme d’habitude une véritable inversion des valeurs, car, au lieu de limiter les quantités de marchandises (l’entropie du système) par un contrôle de la masse monétaire, nous laissons croître de façon exponentielle la quantité de marchandises ce qui, in fine, conduira l’humanité à la catastrophe.Les questions de choix de société sont ainsi abandonnées au bon soin de l’économie, un Deus ex machina.
L’intégrisme marchand n’est donc pas un concept mais une triste réalité qui se résume en 3 mots; "maximiser les profits."

Beaudelaire déjà, nous avait mis en garde:
" Le commerce est, par son essence, satanique. Le commerce, c’est le prêté-rendu, c’est le prêt avec le sous-entendu : Rends-moi plus que je ne te donne… Le commerce est satanique, parce qu’il est une des formes de l’égoïsme, et la plus basse et la plus vile."
Bonafi:
L’obsession de la marchandise ne peut que nourrir son ombre, le fanatisme religieux, c’est à dire le refus violent de cette société consumériste.
Lutter contre le fanatisme religieux bien sûr, mais quid de son créateur ?
Tout est donc basé sur la marchandise et sa quantité et les futurs projets d’allocation universelle ne sont qu’une autre tentative de maintenir le dogme de la quantité par une distribution d’argent, le miracle de la multiplication des pains…
MV = PQ, la grande loi des économistes qui ne jurent que par la monnaie et ne voient que la fameuse masse monétaire, alors qu’il faut, comme d’habitude, inverser la formule et n’y voir in fine que la quantité (ou les deux dernières lettres), l’entropie du système.

Quantité de monnaie x Quantité de vitesse = Quantité de prix x Quantité de produits
Ceux qui désirent le retour à une monnaie basée sur l’or et l’argent devraient percevoir le fond et non la forme. En effet, une telle monnaie a pour conséquence de stabiliser la masse monétaire et donc limite la quantité de marchandises. Les grands empires se sont ainsi tous effondrés car ils se sont heurtés à l’infranchissable barrière monétaire. Elle condamne en effet, à plus ou moins long terme, le système à la déflation par augmentation des marchandises car , M x V/Q = P.

Donc, tout système économique basé sur l’or ou l’argent est incompatible avec une société consumériste (du latin consumere qui se consume) dans laquelle tout est basé sur la quantité.
On comprend mieux la diabolisation de l’Islam qui insiste particulièrement sur ce point.


Thomas Piketty, l’économiste à la mode aujourd’hui, a publié fin 2008 la sixième édition de son Repères sur L’économie des inégalités. On y trouve cette citation à la page 37 qui nous donne une « magnifique » vision de l’avenir :
"« Si le mode de production capitaliste consiste tout simplement à appareiller des quantités fixes de travail et de capital, à mettre n travailleurs sur une machine, alors pourquoi a-t-on besoin du propriétaire de la machine ? Si ce dernier ne fait que prélever sa dîme, alors on pourrait tout aussi bien le supprimer en collectivisant les moyens de production. Quant à l’épargne, il suffit de prélever une partie suffisante du revenu national pour augmenter le stock de machines et les appareils au nombre adéquat des travailleurs : nul besoin de capitalistes pour cela. C’est évidemment ce que Marx a conclu en observant autour de lui cette redoutable simplicité du mode de production capitaliste. »
Marx est un penseur à part, cependant, il s'inscrit au sein d'une grande chaîne d'intellectuels. En effet, sans Descartes (rationalisme), Spinoza (matérialisme), Hégel (dialectique), Feuerbach (athéisme), Comte (Sociologie), Smith (baisse tendancielle du taux de profit), Ricardo (théorie de la valeur travail) et surtout Lamennais, le véritable "père" de la lutte des classes, la pensée marxiste serait réduite à peau de chagrin.

Il existe en effet un grand secret qu'il faut désormais dévoiler, la lutte des classes n'est pas un concept marxiste mais chrétien.
Lorsque le prêtre Félicité Robert de Lamennais écrivit le Livre du peuple en 1837, c'est à dire huit ans avant les premiers manuscrits de Marx (1844), il suscita un tollé général.
Dans cet ouvrage, il définissait les deux concepts cultes attribués faussement à Karl Marx : le prolétaire et la lutte des classes.
Lamennais écrivait ainsi aux pages 17 et 18 de son livre phare :
« Les prolétaires, ainsi qu'on les nomme avec un superbe dédain, affranchis individuellement, ont été en masse la propriété de ceux qui règlent les relations entre les membres de la société, le mouvement de l'industrie, les conditions du travail , son prix et la répartition de ses fruits. Ce qu'il leur a plu d'ordonner, on l'a nommé loi, et les lois n'ont été pour la plupart que des mesures d'intérêt privé, des moyens d'augmenter et de perpétuer la domination et les abus de la domination du petit nombre sur le plus grand.
Tel est devenu le monde lorsque le lien de la fraternité a été brisé. Le repos, l'opulence, tous les avantages pour les uns; pour les autres la fatigue, la misère et une fosse au bout.
Ceux-là forment, sous différents noms, les classes supérieures, les classes élevées; de ceux-ci se compose le peuple. »
Source : Lamennais - Le livre du peuple

Plus intéressant encore, Lamennais fut le premier à aborder, à la page 28 de son ouvrage, le concept de lutte des classes, ce qui lui valut un procès retentissant.
« Toute domination implique des classes distinctes, par conséquent des privilèges, par conséquent un assemblage d'intérêts qui se combattent. »

Pour résumer, face à la crise de la quantité, c’est à dire, notre impossibilité d’accroître encore et toujours la quantité de produits, il faut remplacer le capitaliste par l’Etat, une fusion des pouvoirs de l’Etat et des pouvoirs du marché.

Frédéric Bastiat (1801-1850), un économiste impertinent et sans diplôme, résumait ceci il y a fort longtemps :
« La communauté seule doit décider de tout, régler tout : éducation, nourriture, salaires, plaisirs, locomotion, affections, familles, etc., etc. — Or la société s’exprime par la loi, la loi c’est le législateur. Donc voilà un troupeau et un berger.»

Comme nous l'a révélé Antony Sutton dans sa fameuse trilogie du financement simultané des bolcheviques (98% de leaders d'extraction juive/Ashkénaze), du sionisme et ensuite d'Hitler par les banquiers de Wall Sreet avec leur connexion Londonienne (W.Rotschild) avec les preuves irréfutables à l'appui:
capitalisme et communisme sont les deux faces d’un seul et même problème, un principe bicéphale que la psychologue Marie-Louise von Franz (1915-1998) définit à merveille dans son ouvrage « Les Mythes de création » :

« Nous avons là un exemple de l’union des contraires et d’une certaine possibilité qu’ont les extrêmes de s’interchanger et qui caractérise tous les phénomènes psychiques. Dès qu’un phénomène psychique touche à l’un des extrêmes, il se met d’abord, d’une façon cachée, puis de plus en plus fortement, à manifester son aspect contraire. C’est le phénomène d’énantiodromie, selon lequel une chose se transforme en son opposé. »

Donc,
Le monde est tel que nous l’imaginons et le fameux « méchant riche » n’est que la projection de notre désir de posséder, la lente descente vers la substance.
L'Islam et ses précepotes sur la "Riba" doit donc être mis au pas pour entrer de plain pied dans le monde "d'après", c'est à dire "le meilleur des mondes" marchand et unifié!
Les sociétés arabo-musulmanes sont en mauvaise position dans tous les cas de figure:
1)Soit elles capitulent et se fondent dans la masse du grand marché transatlantique, ce fameux G2 de 800 millions de consommateurs (Dixit la Fondation Bertelsmann) qui s'opposeront à la puissance chinoise et les élites occidentales ont réussi leur fameux "SUPER VATICAN II" de l'Islam et l'intégration des fidèles...
2) Soit elles résistent par le repli fondamentaliste et serviront de prétexte à de nouvelles mesures coercitives (guerres "droits-de-l'hommistes", mainmise sur les matières premières, expansion du grand-Israêl etc...)que les dites "élites" n'auraient pu prendre sans l'aide de cet ennemi providentiel!
C'est ce que Pierre Hillard appelle le principe des "jambes" : l'une s'aide ou s'appuie sur l'autre avec les tiraillements que cela entraine ...pour aller cahin caha dans la même direction et concasser les états-nations en une purée planétaire dont la capitale est déja "élue" (voir J.Attali) depuis 3000 ans!
"Demain la gouvernance globale ou la révolte des nations?" (A.Soral)
Je penche hélas pour la 1ere proposition, mais les catholiques convaincus comme P.Hillard aussi bien que les croyants musulmans comme le Sheikh Imran Husein peuvent toujours attendre l'intercession divine : question de foi...
"Qu’est ce que l’Histoire, sinon une fable sur laquelle tout le monde est d’accord ?" (Napoléon Bonaparte)
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