maraboo666 a écrit:Excuse-moi, mais je ne comprends pas bien...
Est-ce un communiqué des militaires thais que tu cites ou ton appréciation personnelle?
Si je me contentais de reproduire les communiqués de la Junte, je n'aurais pas parlé d'attentats, mais de "sabotage" puisque selon eux "le terrorisme n'existe pas en Thaïlande"
maraboo666 a écrit:D'autre part, ni Pukhet (et encore moins Hua-Hin, bien sûr) ne sont situés dans lesdites provinces du Sud à majorité musulmane.
Pour le moment, il n'y a que la presse occidentale pour se précipiter à accuser la guerilla malaise des provinces frontalières. Il n'y a aucune preuve de cela pour le moment. Quelques ressemblances sur le mode opératoire, c'est vrai, comme les explosions quasi-synchronisées. Mais ce serait une grande première de les voir attaquer des touristes.
Les attentats de dimanche et lundi par contre, visant des militaires dans les provinces à majorité malaise de Narathiwat et Yala, c'est plus dans le style des séparatistes musulmans.
maraboo666 a écrit:Je suis pour ma part persuadé qu'il ne peut s'agir d'une stratégie de la tension à l'initiative de ce qu'on appelle ici "la junte", mais les déclarations de l'ex-première ministre Yingluck Shinawatra et du parti pheut Thai (pro-"chemises rouges") ne vont pas dans le sens d'une responsabilité de ces derniers.
Je n'ai pas compris ce que tu veux dire...
La Junte n'est évidemment pas à l'initiative des attentats. Leur intérêt depuis l'adoption de la nouvelle Constitution était de montrer que la Thaïlande retournait à l'état de droit et à la stabilité politique. Et en une semaine la Thailande va perdre au moins 200 000 touristes à cause des attentats.
Quant aux déclarations de Yingluck, je suppose que tu n'imaginais quand même pas que les Shinawatra allaient se féliciter des attentats ni les revendiquer ? Pourtant c'est bien à eux principalement que le crime profite, et il serait déraisonnable, comme le fait actuellement la presse française, d'exonérer a priori les chemises rouges de toute responsabilité dans ces attentats, alors qu'ils restent en toute logique les suspects les plus crédibles.
maraboo666 a écrit:J'avais plutôt pensé à une origine séparatiste islamiste (malaise, Ouîghoure...), en dépit des dénégations officielles faites évidemment pour rassurer les touristes qui contribuent chaque année pour environ 10% du PIB du pays.
Qu'en penses-tu?
Je n'ai pas de certitude à 100% pour le moment. Il y a une enquête en cours, on verra bien.
A priori, des groupes chemises rouges ont déjà commis ce type d'attentats. Le timing correspondrait bien : à quelques jours d'un référendum contesté par eux, et en plus le jour de l'anniversaire de la Reine. Les lieux aussi : frapper des lieux touristiques, donc l'économie du pays, et dans des régions où la famille Shinawatra est honnie.
Des ouighours comme pour l'attentat d'Erawan ? Oui, pourquoi pas. C'est aussi une possibilité.
La guerilla malaise ? Mis à part les attentats de dimanche et lundi où là c'est évident, mais qui ne s'inscrivent probablement pas dans la même série d'attentats, je trouve que c'est beaucoup moins crédible pour les attentats de Hua Hin et Phuket.
maraboo666 a écrit:Dans le post précédent, tu mentionnes le fait que les militaires semblent de plus en plus mous du genou pour s'opposer au TPP?
As tu des infos fiables là-dessus? Pperso, je n'ai rien trouvé...
Oui, j'y reviendrai dès que j'aurai retrouvé les sources.
En gros, à l'heure actuelle, au moins un ministre serait devenu favorable au TPP, tandis que d'autres membres du gouvernement s'y opposent. La Thailande n'a toujours pas fermé définitivement la porte à une éventuelle signature du TPP.
maraboo666 a écrit:Peut-il y avoir un lien (quant à l'origine) avec l'attentat meurtrier du temple Erawan le 17 Aôut 2015 à BKK et penses- tu que l'implication des services US dans le déroulé de la vague d'attentats actuelle soit effectivement possible?
Les liens de la CIA aussi bien avec les chemises rouges qu'avec les groupes terroristes ouighours sont connus, avérés et documentés. Si je me souviens bien, les deux responsables de l'attentat d'Erawan étaient des militants d'un groupe turc soutenu par les USA en Syrie.