LINGOTIN a écrit:Bonjour,
Une simple question par rapport à ce qui se passe en Grèce :
on sait que les grecs ont retirés massivement leur liquidité au sein de leur banque. Ont-ils raison de le faire ou pas, je n'en sais rien.
Du style d'un Bank Run ?
A leur place, je ferais la même chose et j'aurais investi une partie de mon épargne dans l'Or et l'Argent et le reste en liquidités immédiatement disponibles.
Les banques grecques sont carrément devenues des coquilles vides parce que les comptes des déposants ne sont plus là et que les grandes fortunes grecques ont déplacées leurs capitaux ailleurs, capitaux estimés à l'équivalent du PIB grec, soit plus de 300 milliards d'euros.
Le graphique qui tue :
Rendement des obligations grecques a trois ans au cours des douze derniers mois (en pourcentage)
Il y a un an, les obligations à trois ans de la Grèce avaient un rendement de 8%. Ce rendement est maintenant de 30%. Le cout théorique de cette hausse dépasse 100 milliards d’euros.
Source : le graphique qui condamne l’Europe, Merkel et Sarkozy
LINGOTIN a écrit:Doit-on faire la même chose en France en guise de prévoyance si la Grèce ferait faillite (scénario plus que probable) et entrainerait plusieurs pays avec elle dont l'Irlande et le Portugal ?
En France, nous n'en sommes pas là mais ce qui est sûr, c'est que nous allons en payer une partie.
D'abord par un durcissement progressif des réformes réduisant le bouclier social qui nous préserve encore des conséquences de la crise financière et économique.
C'est sans doute la raison pour laquelle la plupart des gens en France ne se soulèvent pas plus que ça.
Notre système de protection sociale les rendent, tout au moins pour l'instant, plus ou moins indolore, mais aussi, parce les échéances électorales approchant, freinent l'application de mesures par trop impopulaires.
Ensuite et le pire, c'est que la BCE n'a plus d'argent, ayant engloutie toutes ses ressources dans la mise en pension de créances pourries des banques et des États européens (plusieurs centaines de milliards d'euros).
Pour y parer, ce serait par exemple ce que préconisait M. Jacques Attali voici un an : un Impôt européen + TVA, imagine...
En dernier ressort, comme les banques françaises sont exposées aux dettes souveraine de la Grèce, comment feront-elles pour amortir leurs pertes si ce n'est à travers la décote des rendements des assurances vie, assurances vie auxquelles nous avons souscrit et qui contiennent une large part d'obligation d’États ? !
Estimerions-nous alors d'être heureux, que notre capital ne soit pas à son tour exposé et rogné ?
Quant au Livret A, n'en parlons même pas.
Le rendement de son taux d'intérêt annuel est à ce jour, quasiment absorbé par l'inflation.
Déjà, sur un compte courant, il est stérile de laisser à notre crédit, des sommes inutilisées qui ne servent qu'à alimenter la trésorerie et/ou les fonds propres aux banques qui les détiennent en dépôt.
L’Italie passera-t-elle devant l’Irlande et le Portugal ?
Toujours est-il que Moody's place la note italienne sous surveillance.
Taux de la dette publique sur PIB européens comme la France, l'Allemagne ou l'Italie ont violé le pacte de stabilité de l'UE à 60%. (Cliquer sur l'image pour agrandir.)
A noter que les nouveaux arrivants de l'Europe de l'Est sont les meilleurs élèves !