Forum Or

 

Accueil du site Acheter Or

L'Or physique | L'Or papier | Fiscalité de l'or | Liens | Contact | Forum Or sur Facebook  Forum Or sur Twitter  Forum Or sur Linkedin  Forum Or sur Youtube

 

Les chroniques de Jacques Sapir

Forum de discussions générales sur l'Or. Analyse des cours de l'or, actualité économique, financière et géopolitique. Fondamentaux de l'or et des métaux précieux.

Re: Jacques Sapir sur BFM-TV...

Messagepar lenny69 le Sam 2 Juin 2012 17:09

merki monsieur le maraboo. ;)
"Achetez un bond américain de $100 US et encadrez le afin d'enseigner à vos enfants l'inflation en observant la valeur de ce bond se réduire à néant au cours des 20 prochaines années..." Marc Faber
Avatar de l’utilisateur
lenny69


Messages: 383
Enregistré le: Mer 4 Jan 2012 22:40

Publicité

20F Napoleon

Re: Jacques Sapir sur BFM-TV...

Messagepar maraboo666 le Dim 10 Juin 2012 10:11

Analyse comparative entre la dissolution de la Zone Rouble en 1993 et ce qui pourrait se passer pour la Zone Euro.
Juin 2012 >
La dissolution de l’ex-Union soviétique est parfois comparée à ce que pourrait être un éclatement de la zone Euro. Cette comparaison se heurte à des différences très importantes.

Le processus de dissolution de l’URSS s’accompagnait d’une transition systémique importante (1). Rappelons que, dans le système soviétique, les entreprises n’avaient pas à se préoccuper de la vente de leurs produits et il n’y avait pas de système bancaire (la Banque d’État jouant tout à la fois le rôle de Banque Centrale, d’institut d’émission et de banque commerciale). Les prix étaient, dans leur grande majorité, soumis à une fixation par les administrations, ce qui impliquait un système complexe de subventions et de prélèvements. Par ailleurs, du fait de ce système, les particuliers n’étaient pas assujettis à l’impôt sur le revenu.

La destruction des institutions anciennes ne s’est pas accompagnée de la création d’institutions nouvelles, ce qui explique, dans une large mesure, la chute de production dans les premières années de la transition (2).
Mais, on peut cependant s’interroger sur les conditions de la dissolution de l’équivalent d’une Union Monétaire qu’a représenté le Rouble Soviétique, qui a survécu d’environ 18 mois à la dissolution de l’URSS.

Les conditions du fonctionnement de cette Union Monétaire à partir du moment où l’URSS a disparu et a été remplacée par les différents États de la CEI étaient encore moins encadrées par des règles que dans le cas de l’Euro. La survie du Rouble soviétique dans ces conditions a quelque chose de miraculeux, et témoigne de l’attachement psychologique des acteurs individuels et collectifs à cette monnaie.

Mais les miracles ne durent qu’un temps. Le commerce intra-URSS (et intra-CEI après décembre 1991) était largement déséquilibré en faveur de la Russie. Ce déséquilibre fut en réalité accentué par le passage très rapide aux prix mondiaux qui se fit dans le premier trimestre de 1992. Ce déséquilibre était particulièrement sensible en Ukraine. Or, rien ne venait l’équilibrer. Des subventions en provenance de la Russie auraient pu jouer ce rôle, mais l’idée d’un tel mécanisme se heurtait tant à un refus des dirigeants russes qu’à un refus des dirigeants ukrainiens de voir ces subventions avoir comme contrepartie des rachats des propriétés d’État issue du démembrement de la propriété « soviétique ».
L’Ukraine finança son déséquilibre commercial en « émettant » des Roubles soviétiques par sa Banque Centrale. Ce qui aurait été tolérable dans le cas d’une autre république ne pouvait l’être vu la taille de l’Ukraine. La création monétaire menaça le fragile équilibre, et en 1993, la Russie se décida à dissoudre de fait la zone Rouble en créant le « Rouble russe ».
Une première leçon est à tirer. Un déséquilibre commercial structurel n’est acceptable dans une monnaie unique que s’il y a en contrepartie des flux de transferts importants du pays excédentaire. Si ces flux n’existent pas ou plus (et dans la zone Euro c’est l’interruption des mouvements de l’épargne qui ici est en cause) l’union monétaire est condamnée.
Mais une deuxième leçon s’impose immédiatement. Le point de rupture survient lorsque le pays excédentaire dominant voit l’avantage du maintien de l’Union monétaire contrebalancé par l’ampleur des flux de transferts qu’il devrait concéder pour que cette Union se maintienne. Très concrètement, c’est la Russie qui a considéré qu’elle avait moins à perdre qu’à gagner dans la dissolution de la « zone Rouble ». Dans le cas de l’Euro, le problème se posera quand l’Allemagne fera ses comptes entre pertes de son commerce extérieur et subventions qu’elle serait obligée d’accorder aux pays périphériques.

La dissolution de la zone Rouble provoqua moins de drames qu’on n’aurait pu craindre, mais il faut ajouter que dans une majorité de pays des politiques, tant monétaires qu’économiques, très restrictives se mettaient en place. Ces politiques portent la majeure responsabilité de la dépression qui suivit.

Cependant, une troisième leçon peut être tirée. La Russie, on le sait, s’enfonça du fait de ces politiques dans une dépression de longue durée, qui la conduisit à s’endetter lourdement tout en cherchant à maintenir son taux de change à des niveaux clairement surévalués justement du fait de cet endettement. La crise financière devait atteindre son paroxysme en août 1998. La Russie, alors, fit défaut sur sa dette (les GKO) et laissa le rouble se dévaluer d’environ 50%. On la tint pour perdue. Ce fut au contraire sa chance.

Alors que le FMI pronostiquait pour 1999 une dépression de -5% mais le PIB russe s’accrut de 7%. Cet écart de 12 points entre une prévision et la réalité est depuis entré dans le Livre des Records ! Le budget de la Russie accusait en 1998 un déficit de -3,8%. En 2000, il affichait un excédent de +2,8% (3). Elle a connu une croissance continue de 1999 à 2008, passant ainsi du statut de pays quasiment en faillite à celui de pays émergents.

Les prix des matières premières n’ont pratiquement pas joué dans ce rétablissement. En effet, ils n’ont dépassé le niveau atteint à l’hiver 1997-1998 qu’à partir du second semestre de 2002.
Pour un pays en grande difficulté, la combinaison d’un défaut (partiel ou total) et d’une dévaluation importante est souvent la recette pour sortir de la crise.
L’Argentine a suivi la route de la Russie, et ne s’en est pas mal portée par ailleurs.

Toutes choses étant égales par ailleurs, il y a assurément des leçons à tirer, que ce soit pour la zone Euro dans son ensemble ou pour les pays en difficulté dans l’histoire des dix premières années de la transition dans l’ex-Union soviétique. Il est tragique que ce soit les mêmes, FMI et Union européenne, qui veuillent rester sourds à ces leçons.

(1) Sapir J. (Sous la direction de), La Transition Russe Vingt Ans Après , Paris-Genève, Editions des Syrtes, 2012.
(2) Amsden A., Kochanowicz J. & Taylor L. (1994), The Market Meets its Match, Cambridge, Mass. : Harvard University Press. Sapir J. (1995a), “Regards croisés sur la transition”, Économie Internationale , n° 62, 2ème trimestre, pp. 281-295.
(3) Sapir, J. : "The Russian Economy: From Rebound to Rebuilding", in Post-Soviet Affairs, vol. 17, n°1, (janvier-mars 2001), pp. 1-22. Voir aussi, du même auteur, "Le consensus de Washington et la transition en Russie: histoire d'un échec", in Revue Internationale de Sciences Sociales, n°166, décembre, pp. 541-553.
"Qu’est ce que l’Histoire, sinon une fable sur laquelle tout le monde est d’accord ?" (Napoléon Bonaparte)
Avatar de l’utilisateur
maraboo666


Messages: 5094
Enregistré le: Dim 20 Nov 2011 19:33
Localisation: Paris

Re: Jacques Sapir sur BFM-TV...

Messagepar TONY333 le Dim 10 Juin 2012 11:33

Merci Maraboo666 pour cette citation.
De plus, l'ex URSS n'est pas comparable à l'Europe, car ses ressources en Pétrole et en Gaz sont énormes.(je ne parle pas du prix ici).
TONY333


Messages: 1028
Enregistré le: Lun 21 Mai 2012 00:43

Re: Jacques Sapir sur BFM-TV...

Messagepar maraboo666 le Sam 16 Juin 2012 17:11

12 Juin.
Bon, ben on va bientôt pouvoir ouvrir un nouveau topic "game over" >>
http://www.marianne2.fr/Crise-europeenne-apres-l-Espagne-ce-sera-l-Italie_a219597.html
Tic-tac...Tic-tac...Tic-tac (...) :twisted:
"Qu’est ce que l’Histoire, sinon une fable sur laquelle tout le monde est d’accord ?" (Napoléon Bonaparte)
Avatar de l’utilisateur
maraboo666


Messages: 5094
Enregistré le: Dim 20 Nov 2011 19:33
Localisation: Paris

Re: Jacques Sapir sur BFM-TV...

Messagepar maraboo666 le Mar 3 Juil 2012 07:43

CHAUD DEVANT> le Jacques Sapir du 2 juilllet 2012 sur BFM-TV
http://www.youtube.com/watch?v=2g9OsasFiaU

L'analyse plus complète dans Marianne2:
F Hollande deviendra-t-il le président de la France au taux de chômage compris entre 15 et 20%?
http://www.marianne2.fr/Sapir-Un-sommet-en-trompe-l-oeil_a220374.html

Bonus: Analyse de F.Asselineau qui démonte la pantalonnade du 19e sommet Européen de "la dernière chance".
Encore plus sérieux (et pas un mot à la tété du Dimanche 1er juillet): La cour constitutionelle de Karlsruhe est saisie par l'opposition dite radicale (Die Linke)+ une dizaine de milliers de citoyens Allemands pour se prononcer contre la conformité des MES +pacte de stabilité en rapport à la loi fondamentale (constitiution de 49) Allemande.

Faires vos jeux, Rien ne va plus:
http://www.francoisasselineau.fr/#!/2012/07/coup-de-theatre-en-allemagne.html
"Qu’est ce que l’Histoire, sinon une fable sur laquelle tout le monde est d’accord ?" (Napoléon Bonaparte)
Avatar de l’utilisateur
maraboo666


Messages: 5094
Enregistré le: Dim 20 Nov 2011 19:33
Localisation: Paris

Re: Jacques Sapir sur BFM-TV...

Messagepar lenny69 le Mar 31 Juil 2012 01:02

Dernière intervention de Jacques sapir sur BFM business ce 30 juillet:

http://www.youtube.com/watch?v=MPuL4I6NxkU
"Achetez un bond américain de $100 US et encadrez le afin d'enseigner à vos enfants l'inflation en observant la valeur de ce bond se réduire à néant au cours des 20 prochaines années..." Marc Faber
Avatar de l’utilisateur
lenny69


Messages: 383
Enregistré le: Mer 4 Jan 2012 22:40

Re: Jacques Sapir sur BFM-TV...

Messagepar maraboo666 le Mar 31 Juil 2012 08:59

Merki pour la M.A.J >J'l'avais raté... ;)
Toujours très pertinent comme d'hab.
"Qu’est ce que l’Histoire, sinon une fable sur laquelle tout le monde est d’accord ?" (Napoléon Bonaparte)
Avatar de l’utilisateur
maraboo666


Messages: 5094
Enregistré le: Dim 20 Nov 2011 19:33
Localisation: Paris

Re: Jacques Sapir sur BFM-TV...

Messagepar maraboo666 le Jeu 2 Aoû 2012 07:47

Jacques Sapir
Image

Publié le : mercredi 1er août
Source: fr.rian.ru

L’Italie et l’Espagne présentent des situations relativement contrastées.

L’Espagne est aujourd’hui victime d’une crise majeure de liquidité et d’une crise bancaire sur fond de sévère récession économique avec un taux de chômage pratiquement égal au quart de la population active.

L’Italie est, pour l’instant, épargnée par la crise de liquidité (même si elle connaît des difficultés croissantes à se refinancer sur les marchés financiers) mais elle est lestée par une très forte dette (120% du PIB), dont les intérêts pèsent lourdement sur son budget, et elle connaît depuis des années une croissance très faible.

Ces facteurs ont conduit à mettre en doute sa solvabilité à long terme et déclenchent une crise de liquidité similaire à celle que l’Espagne connaît. Les taux d’intérêts des emprunts d’état à 10 ans, ont connu ces dernières années une évolution symétrique.
Image

Dans ces deux pays, les gouvernements respectifs ont mis en œuvre depuis 2011 des politiques visant à la fois à rétablir les finances publiques ET à reconstituer la compétitivité de l’économie.

Combinant des coupes sombres dans les budgets sociaux, une déréglementation du marché du travail et, pour l’Espagne, des baisses importantes dans les salaires tant des fonctionnaires que d’une partie des salariés du secteur privé, ces politiques ont provoqué une contraction de l’économie. Cette dernière rend impossible d’atteindre l’objectif de réduction de la dette publique.

En Espagne, l’austérité budgétaire est mise en échec par l’endettement des ménages (près de 100% du PIB en 2007) qui provoque une crise bancaire, que le gouvernement doit stabiliser.

De fait, si l’on additionne la dette publique « officielle », la dette des régions, qui est en passe d’être consolidée avec la dette du gouvernement central et les impayés des l’État (qui ne sont rien d’autre qu’une autre forme de dette publique) on atteint 100% du PIB à la fin du premier trimestre 2012. Or, en 2007, la dette publique n’était que de 35%.

L’austérité provoque une violente contraction de la demande intérieure, qui provoque la montée du chômage (24,3% de la population active et ceci sans compter les travailleurs immigrés non répertoriés licenciés depuis 2010) et une chute brutale de l’investissement des entreprises (par disparition de la demande).

Les recettes fiscales sont aujourd’hui plus basses qu’en 2010 et 2011 du fait de la contraction de l’économie et ceci malgré les mesures prises par le gouvernement Rajoy pour réduire le déficit. Ce dernier est, en valeur, sur une pente identique à celle de 2009. Quant au déficit commercial, il reste important en raison du manque de compétitivité de l’Espagne du fait de la valeur de l’Euro.

En fait, il faudrait soit que dans toutes les branches (y compris les services) la productivité augmente de 25% en deux ans (ce qui est irréaliste) soit que les salaires (et les prix) baissent à partir du niveau actuel d’environ 30%.

Devant cette situation, on comprend que les taux d’intérêts aient connu une brutale augmentation, qui rend la situation insoluble et produit l’affolement des marchés financiers.

En Italie, où le poids de l’Industrie est plus important qu’en Espagne, la situation du commerce manufacturier y est moins sombre. Mais, devant la faiblesse de la croissance ces dernières années, les marchés financiers ont aujourd’hui des doutes justifiés sur la capacité du pays à servir sa dette.

En effet, le problème essentiel de l’Italie est la combinaison d’une très forte dette publique (120%) et d’une croissance très faible. La politique mise en œuvre par le Premier Ministre, M. Mario Monti a abouti simultanément à un freinage des salaire qui a fait entrer l’économie en récession et à un accroissement du taux de défaut (faillite) des agents privés qui est en réalité supérieur à celui de l’Espagne.

Dans ce contexte, les recettes fiscales se sont elles aussi contractées, et ce en dépit des communiqués de victoire du gouvernement. Les méthodes de l’administration fiscale sont en train de provoquer une « révolte anti-fiscale » en Italie du Nord, qui aura, bien entendu, des conséquences sur les recettes.

Or, si le budget italien est à l’équilibre pour le solde primaire, le problème de la dette se traduit par une influence dramatique des taux d’intérêts sur le déficit global. Ainsi, un taux moyen de 4% se traduit par la nécessité de dégager 4,8% du PIB pour payer ces intérêts, un taux de 5% par la nécessité de dégager 6% du PIB.

On comprend que, devant l’entrée en récession du pays et avec la hausse du taux d’intérêt moyen, les investisseurs étrangers craignent l’Italie tout autant que l’Espagne.

Jusqu’à l’été 2011, une majorité de la dette était souscrite par des agents Italiens. Les problèmes ont commencé à se manifester (avec une forte hausse des taux) parce que les Italiens eux-mêmes ne croient plus dans la capacité d’un gouvernement, et ceci quel qu’il soit, de maintenir leur pays dans la zone Euro. C’est bien le tarissement du mouvement de l‘épargne italienne vers la dette qui a provoqué cette forte hausse des taux.

Ainsi, les situations de l’Espagne et de l’Italie sont différentes, mais le résultat est identique : une crise de compétitivité qui alimente des doutes sur la solvabilité de ces pays et qui induit une crise de liquidité.

Les appareils productifs de l’Espagne et de l’Italie sont, certes, assez différents, et l’Espagne a connu une désindustrialisation plus importante que l’Italie. Ceci implique que le chemin de la déflation salariale sera long et pénible.

À l’opposé, pour l’Italie, les rigidités salariales semblent plus importantes que pour l’Espagne, ce qui implique aussi un chemin long et difficile si la décision de persévérer dans la déflation salariale est prise.

Concrètement, et sans inclure les effets multiplicateurs de la demande intérieure sur le niveau de l’offre, l’ajustement impliquerait un niveau du chômage de 29% en Espagne et de 16% en Italie.

Si l’on y ajoute les effets induits, il est à peu près certain que l’on atteindrait, à la suite d’une poursuite de la politique actuelle un taux de chômage de 33% en Espagne et de 23% en Italie. Le danger dans la situation actuelle est plus grand pour l’Espagne que pour l’Italie, ce que tend à confirmer une note NATIXIS récente.

Une sortie de la zone Euro pourrait bien, alors, s’avérer un calcul rationnel. Mais l’intérêt de l’Italie pour une dissolution concertée de la zone Euro, et non pas comme l’Espagne une sortie unilatérale. est lui aussi élevé. Ceci correspond à son degré d’industrialisation supérieur à l’Espagne.

Le principal problème associé à une sortie de la zone Euro vient du système bancaire, et ce dans les deux pays, même s’il est moins important en Italie qu’en Espagne, ce qui est tout à fait logique.

L’Espagne profiterait elle aussi d’un scénario de dissolution concertée de la zone Euro, dans la mesure où l’argent restant dans le FESF et dans le MES pourrait être en partie transféré à un Fond de soutien aux banques. L’Italie, quant à elle, à objectivement un fort intérêt à quitter la zone Euro.

Il faut signaler que l’Italie a une structure de son appareil productif plus proche de la France que ne l’est l’Espagne. Une sortie unilatérale de l’Euro de l’Italie qui ne serait pas accompagnée de celle de la France porterait à cette dernière un coup fatal.

Les besoins en financement de ces deux pays peuvent être estimés à 280 milliards d’Euros pour l’Espagne et 600 à 700 milliards, pour aller jusqu’à la fin de l’année 2012.

Ce sont des sommes qui dépassent de loin les capacités de la Zone Euro, et que l’Allemagne –menacée de perdre son triple A - se refusera, en tout état de cause, à fournir. On le voit, avec la crise en Espagne et en Italie, venant s’ajouter aux crises Grecques, Portugaises et Irlandaises, la zone Euro est au bout du rouleau
"Qu’est ce que l’Histoire, sinon une fable sur laquelle tout le monde est d’accord ?" (Napoléon Bonaparte)
Avatar de l’utilisateur
maraboo666


Messages: 5094
Enregistré le: Dim 20 Nov 2011 19:33
Localisation: Paris

Re: Jacques Sapir sur BFM-TV...

Messagepar Rhubarbes le Jeu 2 Aoû 2012 12:54

Billet de Jacques Sapir chez Paul Jorion ce matin :
http://www.pauljorion.com/blog/?p=40042#more-40042

La raison, tant économique que politique, commande ne pas s’entêter et de ne pas prendre le risque de faire périr l’Europe et d’exacerber une opposition entre l’Allemagne et les autres pays.
"Pendant que la marée monte, et que chacun refait ses comptes..."
"Le marché peut rester irrationnel plus longtemps que vous ne pouvez rester solvable"
Rhubarbes


Messages: 61
Enregistré le: Sam 6 Aoû 2011 08:09

Re: Jacques Sapir sur BFM-TV...

Messagepar maraboo666 le Jeu 9 Aoû 2012 10:37

Pour Jacques Sapir, saborder l’euro serait « un acte européen »

Le Yéti yetiblog.org
Publié le 03/08/2012 à 15h30
Passionnante analyse de la situation européenne par Jacques Sapir sur le site de Paul Jorion. Pour éviter un désastre européen, notre éminent directeur d’école (des hautes études en sciences sociales, EHESS) prône le sabordage volontaire de l’euro. Dès 2012 pour cause d’urgence.

Crise de liquidité et crise de compétitivité
Sapir raye d’un revers de chiffres le sauvetage de la zone euro par le BCE, tel que le fanfaronna il y a peu son directeur Mario Draghi. Ni la banque centrale européenne, ni les Etats membres n’ont les moyens financiers de telles ambitions.

Une création monétaire « ex nihilo », c’est-à-dire ne reposant pas sur une recapitalisation par les Etats, se heurterait à des problèmes de compatibilité quasi insolubles avec la Constitution allemande qui interdit ce genre de pratique, au demeurant assez désespérée.

Franchirait-on l’obstacle du manque de liquidités que cela ne règlerait en rien la crise qui affecte aujourd’hui gravement la zone euro. Car selon Sapir, la crise de liquidité vient en grande partie d’une crise de compétitivité qui va s’aggravant, du fait des déséquilibres structuraux grandissants entre pays membres.

« Or, ici, la BCE est impuissante. La permanence de la crise de compétitivité provoquerait inévitablement la réapparition de la crise de liquidité. »

Saborder l’euro pour sauver l’Europe
Pas trente-six solutions pour sauver l’Europe selon Sapir, surtout pas celles en vogue aujourd’hui (austérité, déflation salariale, mutualisation des dettes...), mais une seule et unique piste :

« Entre l’euro et l’Europe, il faudra choisir. »

En clair, « une dissolution coordonnée et concertée de la zone euro » qui « prendrait la forme d’un acte européen », avec pour corollaire un retour provisoire aux monnaies nationales, le temps que chaque pays membre remette un peu d’ordre dans sa maison, pour ensuite revenir à une monnaie unique sur des bases plus saines.

L’aide involontaire de Super Mario
Bien évidemment, le plan de Jacques Sapir, pour attirant qu’il soit, n’a en réalité aucune chance d’être volontairement appliqué.

Les dirigeants européens actuels n’ont ni les capacités intellectuelles, psychologiques ou politiques de mettre un tel programme en place. Pour preuve, la dernière stupidité lâchée par le président du Conseil italien Mario Monti, avec la niaise approbation du président français François Hollande :

« La fin du tunnel [de la crise, ndlr] approche. »

Seraient-ils soudain frappés de clairvoyance que nos potentats seraient rappelés à l’ordre par leurs sponsors de la haute finance. Car le plan Sapir signifierait également la fin du traité de Lisbonne qui garantit à ces lobbies une mainmise juteuse sur la politique européenne.

Si le plan Sapir est appliqué, ce sera contraint et forcé par l’explosion inopinée de la zone euro. Super Mario (Draghi) vient de lui donner un coup de main bien involontaire. Comme il était aisé de le prévoir, ses vaseuses promesses de sauver l’euro par la BCE n’auront pas tenu l’été.
"Qu’est ce que l’Histoire, sinon une fable sur laquelle tout le monde est d’accord ?" (Napoléon Bonaparte)
Avatar de l’utilisateur
maraboo666


Messages: 5094
Enregistré le: Dim 20 Nov 2011 19:33
Localisation: Paris

PrécédenteSuivante

Retourner vers Forum Or

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Majestic-12 [Bot] et 47 invités


Powered by phpBB © phpBB Group