Vendre ou conserver ?

[azorgues]

Pour les crédits on est encore basé sur un système centré sur le Contrat de travail (CDI) et les revenus.
Plus le contrat est stable et plus vos revenus sont haut moins vous paierez d'intérêt.

L'apport c'est une garantie qui est très facultative; elle ne baissera pas significativement vos taux mais vous "autorisé" simplement à emprunter plus. Un ami banquier me disait que ses clients arrivaient tous en demandant :"Bonjour Monsieur le banquier ; j'ai 50.000e sur mon compte. Quelle est la somme maximum à laquelle je peux prétendre ?".
Cependant avec Sarko ou Macron en 2017 prenez en compte qu'ils ont l'intention de totalement déréglementer l'accès au Credit. Pour ma part si j'avais un projet immobilier avec emprunt j'attendrai que les lois soient pondus et j'emprunterai avec le moins de capital sur la table et a des taux dérisoires encore plus bas que les taux actuels.
C'est un pari sur l'avenir.

[pharlap99]

Au rythme ou vont les taux, on se demande si on va pas nous payer pour prendre un crédit immobilier. Ma nouvelle banque a racheté mon crédit immobilier il y a un an à un super taux fixe de 1.65% sur 12 ans. Je viens de renégocier le crédit immo sur 10 ans au taux de 1.20% et il parait qu'il y aura une nouvelle baisse en septembre. Ces baisses constantes veulent bien dire ce qu'ils veulent dire, que malgré les baisses successives les gens n'achètent toujours pas n'ayant simplement pas/plus l'argent pour le faire puisque les salaires n'augmentent pas. Dans ma commune qui est pourtant recherchée, la moitié des lots pour construction n'ont toujours pas trouvé preneur et ça fait bizarre de voir un "no man's land" entre deux maisons et ce depuis près de trois ans. Et lorsqu'ils seront arrivés au plancher des crédits immo que feront-ils ?

[iron man]

@Pharlap99

Je me permets d'intervenir juste un instant pour apporter un complément d'information sur ce que tu dis.

Ces baisses constantes veulent bien dire ce qu'ils veulent dire, que malgré les baisses successives les gens n'achètent toujours pas n'ayant simplement pas/plus l'argent pour le faire puisque les salaires n'augmentent pas.

Il me semble que tu prends le problème à l'envers.

Ces baisses de taux sont à la fois la cause et la conséquence du chômage et de la stagnation (ou de la baisse) des salaires. D'une certaine façon les taux des crédits baissent parcequ'ils sont indexés sur celui des taux directeurs de la banque centrale, ils n'ont donc rien à voir directement avec un problème de demande d'immobilier des ménages.

Néanmoins, comme le mandat unique de la BCE est de répondre au niveau d'inflation, Il est clair que la déflation qui est marche, et donc, que le chômage, la baisse des prix et des salaires y est pour quelque chose. Car ce qui importe c'est le taux d’intérêt réel et non le taux d’intérêt nominal (beaucoup de personnes ont tendances à l'oublier).

Tout ceci nous ramène au problème d'offre et de demande, d'excès d'épargne face à l'investissement qui sont au cœur de la théorie de la stagnation séculaire.

Je rappellerai également que malgré les conditions d'octroi de crédit qui se sont assoupli, je constate que ni, le crédit aux entreprises, ni celui au ménage n'est réellement reparti depuis 2007. Je constate également que les mises en chantier et les permis de construire sont eux aussi en berne. Signe, qu'au dela de l’appauvrissement général, il y a un véritable bug dans la machine.

Voilà, je ferme ma parenthèse. Il y a beaucoup de choses vraies dans ce que tu dis Pharlap.

[pharlap99]

Je ne m'y connais pas tellement en taux de crédits immobiliers, juste ce que je peux lire par-ci par-là sur le sujet mais ça reste une compréhension de base. Disons que je comprends que les choses se gâtent lorsqu'un taux baisse de 1.65% à 1.20% en un an, qu'il y a une excellente raison pour qu'ils les baissent, que le fond en € de mon assurance-vie baisse d'un demi pourcent tous les ans (en 2013 le rendement était de 3,65% et en 2015 il était de 2,45%). Et lorsque je lis le "pourquoi" cela baisse, je me dis que le système est mal barré. Ce que je comprends, c'est que les taux d'intérêt ne peuvent pas vraiment aller plus bas, que les banques centrales ont de moins en moins la possibilité de réduire les taux. C'est un peu comme lorsque les alliés ont fuit les troupes allemandes en 1940. Lorsqu'elles avaient 200km avant d'atteindre La Manche elles pouvaient encore reculer, mais le jour où elles ont atteint Dunkerque... eh bien il ne leur restait plus qu'à soit être sauvés par une flotille de bateaux, soit se noyer. Jai l'impression que les banques centrales sont aux portes de Dunkerque, non ?

[iron man]

Oui. Il y a un phénomène d'irréversibilité des politiques monétaires que personne ne veut véritablement regarder en face.

Il faut 7 ans pour renouveler totalement un portefeuilles d'assurances vie en fonds euros. Que ce qui rapporte encore, ce sont les obligations souveraines des millésimes précédents ou investis dans les pays périphériques.

Donc fatalement au fur et à mesure les taux des fonds vont se rapprocher de zéro...

En théorie, tant qu'il reste les espèces, les taux directeurs des banques centrales ne peuvent basculer en territoire négatif et s'affranchir de la contrainte de positivité (0). En ce qui concerne les fonds euros, c'est une autre histoire...

Moi, ce qui me fait "rire", c'est que de toute façon, il n'y a pas d'issu au problème.

Car si les taux négatifs, continuent à baisser, tout notre modèle bancaire basé sur le crédit saute. Tout ce qui est capitalisé, fonds de pension, etc... Les seuls qui y trouve un intérêt, ce sont les Etats qui font de la dette à taux négatifs.

Si les taux remontent, les portefeuilles obligataires constitué en période de bas taux sautent. Les Etats qui ont continué à faire de la dette à taux négatifs sans réduire leur train de vie sautent.

[pharlap99]

Bref, le système est voué à l'échec quoi qu'il arrive. C'est juste une question de temps (un jour, une semaine, un mois, six mois, un an, deux ans, cinq ans) mais un jour... Pour moi ce sera lors du prochain krach, lorsqu'ils sortiront tous les "cadavres" du placard. Personne ne cherchera à sauver le système, ils seront trop préoccupés à essayer de se sauver eux-mêmes.